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comme dans sa collection du Pangermanisme[1] et dans ses récents articles de l’Action Nationale, aux détours d’une politique sociale restée agissante. Lui seul peut-être connaît l’ensemble des faits, lui seul les domine. Il est vraiment au-dessus de la mêlée pour l’avoir traversée en y laissant un sang généreux, pour l’avoir dominée d’une intelligence souveraine. C’est sur cette intelligence qu’il faut insister ; alors que la cervelle s’oblitère chez des maniaques dangereux, un homme a su allier à la ferveur de l’action la probité de l’étude, à l’enthousiasme la conscience, à la chaleur la lucidité. Seuls des esprits ainsi libres doivent nous guider dans l’élaboration d’une nouvelle civilisation intellectuelle et sociale. Avec des maîtres comme Andler, des annonciateurs comme Albert Thierry[2], des chercheurs comme Pierre Hamp, la France y peut apporter une assez belle inspiration.

félix bertaux

DES LIVRES FRANÇAIS POUR L’ALSACE.

Chacun de nos lecteurs possède quelques livres qui font double emploi dans sa bibliothèque, ou qui ne lui servent plus, ou simplement dont il peut se passer. Qu’il les réunisse aussitôt en paquet et qu’il les adresse, soit par la poste, soit par colis postal, à la Société du Livre français, 2, rue Gailer, à Strasbourg.

On sait avec quelle passion les Allemands se sont appliqués à extirper d’Alsace la langue française, quels obstacles ils ont opposés aux cours, aux représentations dramatiques, à toutes les occasions que l’ingéniosité alsacienne s’obsti-

  1. Édition Conard.
  2. Les Conditions de la Paix (Ollendorff).