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lO LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

rieures au xix*^ siècle sont enterrées dans Téglise de Kcnilworth. Son grand-père, Samuel Butler, docteur en théologie, fut Principal de TEcole Publique de Shrews- bury, dont il fit un des centres d'études secondaires les plus florissants du Royaume, et ensuite Evêque de Lich- field. Il mourut le 4 décembre 1839, le jour où son petit-fils Samuel, qu'il avait baptisé, entrait dans sa cinquième année. Il a laissé des sermons, de bons manuels scolaires et une édition d'Eschyle.

Le père de l'écrivain était le Révérend Thomas Butler, recteur de Langar-et-Bramston, et c'est à la cure rurale de Langar que Samuel passa les dix premières années de sa vie. Elles lui laissèrent un très mauvais souvenir, et vers quarante ans il parlait encore des " horreurs de son enfance et de son adolescence ". En effet, matériellement il ne manquait de rien dans cette riche maison bourgeoise, mais moralement il manquait de ce qui est, pour un enfant bien né, la principale chose : l'affection des siens. Il ne trouva en eux que des éducateurs sévères, unique- ment préoccupés de " briser sa volonté " pendant qu'il était jeune, de crainte qu'il n'eût un jour des désirs et des volontés autres que les leurs.

Dans cette triste enfance, il y eut pourtant un moment heureux : l'automne 1843 ^^ l'hiver 1843-44, que le Rév. Thomas Butler et sa famille passèrent à Rome et à Naples. Les enfants eurent une gouvernante italienne, et Samuel apprit ainsi, à 8 ans, les premiers mots de cette langue toscane qu'il devait un jour parler couramment et écrire avec facilité.

A dix ans il fut placé à l'école, chez un ecclésiastique, dans un village (AUesley) près de Coventry, et deux ans^

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