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204 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

�� ��Je nai pas cessé de suivre ma pensée^ mais il est venu un temps oîi y ai voulu profiter d'elle. ^Je ne sais comment s'est fait le passage : c^ était peut-être pour la familiarité ou je me trouvais avec elle^ dont il est facile de tirer parti. Ou bien encore...

Mais je ne puis gu^re parler de ces choses qui ne sont pas seulement de moi.

Je me suis mis à me répéter^ dès ce moment : " Il faut que je guérisse^ il faut que je guérisse ^\ J^ai couvert d'inscriptions le mur qui est en face de moi. Et je me disais^ à chaque inscription nouvelle : " Pourquoi nai-je pas commencé plus

��Les hommes et les femmes passées se transformèrent d'abord. Ce fut assez facile, puisque je ne voyais guère d'eux que le contour extérieur, mais point de corps ni de plis. Je trouvai dans le coin gauche du mur, à partir du bas, ces mots : " Je suis guéri ". Ce que j'avais pris d'abord pour un jet d'eau dessinait maintenant les parties hautes des lettres. Alors je mis au dessus : " Je ne tousse plus ", puis " Je respire bien ". (Ces trois inscriptions étaient correctes et régulières comme sur un cahier d'écriture.)

Plus haut, à l'endroit du violon nègre : " J'ai mille amis avec moi ". Cette exagération me plaisait. Elle ne i resta pas longtemps à la même place, passa quelques jours sur la couverture grise et se posa, à la

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