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NOTES 747

d'éclatants succès ne rendent que plus rare et plus honorable, Duhamel a tenu à déclarer qu'il tentait une expérience. L'Œuvre des Athlètes est beaucoup plus que cela. Je crois même qu'il n'y manque que fort peu de chose pour que certains heurtés que nous signalions cessent d'être sensibles : peut-être une pénétration plus intime des diverses parties du tout les unes par les autres, ou, si l'on veut, une plus complète utilisation des reflets.

S'il ne s'agissait point de Duhamel, j'ajouterais à cette trop courte note que sa comédie est extrêmement amusante. Mais avecun artiste aussi sûr de ses moyens, il n'est pas à craindre qu'ayant le dessein de nous faire rire, il nous laisse choir, comme maint autre, dans les plus amères méditations.

Pour ce qui est de la mise' en scène et^de l'interprétation, elles m 'ont semblé parfaites, comme à tout le monde, je crois. La compa- gnie du Vieux-Colombier mérite si régulièrement cette qualité d'éloges qu'on éprouve quelque pudeur à les redire et qu'on pour- rait désormais convenir que, sauf mention expresse du contraire, ils sont sous-entendus.

JULES ROMAINS

��A PROPOS DE SHE ET DE L'ATLANTIDE.

Mon cher Gide,

Même ici, dans ce paisible coin du Royaume de Valence,

Sous les palmiers d'où pleut sur les yeux la paresse,

il nous est parvenu des échos de « l'affaire de l'Atlantide », mais je n'ai pas appris qu'on ait parlé de cette ressemblance assez frappante entre le début du roman de M. Pierre Benoît et les premiers chapitres AEre'whon.

Pour ce qui est du rapprochement qu'a fait un critique de The Frencb Quarterly (de Manchester) entre She de Sir Rider Haggardet l'Atlantide, j'avais lu l'article en question dans les premiers jours de décembre 1919, avant que personne en eût encore parlé dans la presse française, mais je n'avais pas cru opportun de le signaler dans les

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