UNE TACHE AU BLASON 80I
GuENDOLEN. — Je suis folle.
MiLDRED. — Oh ! non, bonne. Mais je voudrais me reposer.
GuENDOLEN. — Bonne nuit et bon repos ! Vous ai-je dit que son manteau tombait avec grâce sous les boucles de sa chevelure blonde ?
MiLDRED. — Ses cheveux sont bruns.
GuENDOLEN. — C'cst vrai, .'ses cheveux sont bruns. Comment pouvez-vous le savoir ?
MiLDREi^^, — Comment ? mais vous-même... ou Austin... avez dit que sa chevelure était blonde... non, brune... oh ! j'ai mal à la tête... et voyez, un rayon de lune à travers mon carreau empourpre la chambre 1 Bonne, bonne nuit !
GuENDOLEN. — Bounc uuit !
(Partant, elle se retourne soudainement en riant.)
Malheur ! tout est découvert ! Thorold a trouvé que la plus grande de toutes les grand'mères du comte était une petite-fille de cette belle dame qui laissa glisser sa jarretière dans ce fameux bal ! {Exit.)
MiLDRED. — Est-elle partie ? Se peut-il qu'elle soit enfin réellement partie? Mon cœur ! jamais je ne pourrai atteindre cette fenêtre ! Dois-je avoir péché, pour souffrir ainsi !
(Elle élève la petite lampe qui est suspendue devant l'image de la Vierge, dans Vembrasure de la fenêtre, et la place en face du panneau bleu.)
Voilà ! (elle retourne à son siège.) Mildred et Mertoun ! Mildred, du consentement^ du monde entier et de Thorold, fiancée de Mertoun !
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