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la nouvelle revue française

Octave. — Un messager leur porte ma réponse. Je mande que Lépide était devenu trop cruel ; qu'il abusait de son immense autorité et méritait son sort. Volontiers je lui accorde une part de mes conquêtes ; mais de son côté qu'il me cède une partie de l'Arménie et des royaumes conquis par lui.

Mécène. — Il n'y consentira jamais.

Octave. — Je ne céderai pas non plus. Taurus !

Taurus. — Seigneur.

Octave. — Elude tout engagement sur terre. Maintiens intacte ton armée. Ne t'offre pas au combat avant que tout ne soit réglé sur mer. Conforme-toi strictement aux ordres de cet écrit. Ce coup de dés va décider de ma fortune.

(Musique).
(Obscurcissement de la scène. Symphonie nautique).


SCÈNE III
(Entre Enobarbus).

Enobarbus. — Perdu ! Perdu ! Tout est perdu ! Je ne puis en voir davantage. Le navire amiral égyptien, lAntoniade a pris la fuite et les soixante voiliers l'ont suivi. Après quoi mes yeux se sont éteints.

(Entre Scarus).

Scarus. — Dieux et Déesses et tous les habitants du ciel !

Enobarbus. — Que leur veux-tu ?

Scarus. — Le plus beau morceau du monde est