Page:NRF 15.djvu/253

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

BEAUTÉ, MON BEAU SOUCI

��Depuis près d'une demi-heure Marc Fournier se tenait aux abords de la station de Marble Arch, et comme il s'impatientait il remonta un peu dans Oxford Street, jusqu'à la première boutique de tabac qu'il rencontra.

Il venait de passer un mois à Londres, après une absence de trois ans, et maintenant il attendait Quee- nie Crosland, qu'il n'avait pas revue depuis le lendemain de cette nuit où M" Crosland lisait un roman dans sa chambre. C'était l'avant-dernière année que Marc avait passée dans son logement de Chelsea ; il y avait de cela quatre ans.

Dans cet intervalle, bien des choses s'étaient passées dont quelques unes avaient eu beaucoup d'importance pour lui. Son père était mort, et il lui avait succédé à la tête de la grosse maison d'exportation de soieries qu'il dirigeait. Ainsi, étant trop occupé pour continuer à passer les étés à Londres, il avait cédé son appartement avec ses meubles, et c'était à Paris, où ses affaires le rete-

I. Voir la Xoin'elJc Revue Française du lei" juillet 1920.

�� �