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depuis longtemps. Quant aux relations qu’elle aurait avec lui... D’abord, ne serait-elle pas sa secrétaire ? et ensuite, elle espérait que Marc se comporterait comme il s’était comporté pendant ces deux jours qu’elle avait passés avec lui dernièrement. Elle y veillerait. Mais tout ce qu’elle savait c’est qu’elle s’était placée sous sa protection, qu’elle le considérait comme" son maître, qu’elle lui avait, dans le secret de son cœur, prêté serment d’allégeance. Mais pourquoi n’écrivait-il pas?

Au moment où elle-se posait cette question,. Marc lui avait déjà écrit, et elle- reçut sa lettre le lendemain’. Des affaires l’obligeaient à rester plusieurs nx)is sur le Continent (il écrivait d’Italie) ; mais il pensait beaucoup à elle, et tâcherait d’aller faire un tour à Londres dans le courant de l’été, uniquement pour la voii’. Ah, enfin, quelqu’un l’aimait...

Pourtant, ce retard qu’il annonçait l’inquiéta. Elle reprit sa lettre et fît, pour la première fois, ce que sa lïière, dans ses moments d’ambition intellectuelle, avait rêvé de faire : de la critique de texte. « Plusieurs moiS:», celapouvaitvouloir dire trois, quatre mois : <ionc, Marc serait à Londres en juin au plus tard. Mais d’autre parr,. il annonçait qu’il viendrait, pour quelques jours seule- ment, « dans le courant de l’été; )ï. Cela voulait dire que sôii’ installation à Londres était remise ap^réis l’été. Ainsi « plusieurs mois » signifiait «f pas aviïnr rautomnet»î C’était bien long, er pourquoi n’avait^il pas mis plus de précision dans ces dates ?

Après soii" oncle, ce fut sa’ tante qui’ vint la voir à Harlesden. C’était un dimanche rtaatin, et quand

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