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■ment. Stendhal répond que k romantisme, c'est d'en- voyer au diable les rêves et les rêveries. Alors Lam-artine à regret cesse quelque temps d'être romantique.

La dispute n'est pas aujourd'hui plus nette, bien que Stendhal ait quitté le parti, principalement depuis dix ans, et que Pierre Lasserre ait repris la thèse d'Isidore Ducasse — dont les Poésies, on lésait, sont une préface à des poésies pos- sibles, et la réfutation du romantisme :

Depuis Racine, la poésie n'a pas progressé d'un millimètre. Elle a reculé. Grâce à qui ? Aux Grandes-Tétes-Molies de notre épo- que. Grâce aux femmelettes, Chateaubriand, le Mohican-Mclanco- lique... Edgard Poti, le Mameluck-des-Rêves-d' Alcool ; Mathuriu, le Compère-des-Ténèbres : George Sand, l' Hermaphrodite-Circon- cis ; Théophile Gautier, l'Incomparable-Epicier ; Lamartine, la Cigogne -Liirmoyante...

Ce sont des invectives. Ducasse, plus loin, tente, dit-il,

« une vérification ».

♦ »

La voici :

Vous qui entrez, laissez tout désespoir.

Les enfants qui naissent ne connaissent rien de la vie, pas même la grandeur.

La jeunesse écoute les conseils de l'.îge mûr., Elle a une confiance illimitée en elle-même.

Si la morale de Cléopâtre eut été moins courte, la face de la terre aurait changé ; son nez n'en serait pas de^'eDU plus long.

L'homme est un chêne. La nature n'en compte pas de plus robuste. Il ne faut pas que l'univers s'arme pour le défendre. Une goutte d'eau ne suffit pas à sa préservation.

Le jeu n'est pas neuf. Il n'est pas inorfensif non plus, il prend assez naturellement les traits intellectuels d'un Tice.

Exactement il implique que les phrases — et en particu- lier cette espèce, que l'on appelle singulièrement des pen-

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