Page:NRF 16.djvu/713

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

BILLET A ANGELE ' yoy

Grecs... Et c'est cet art, que fort heureusement vous ne reniez qu'en paroles, à quoi vos meilleurs écrits devront de survivre à vos théories.

��*

  • *

��LES DÉRACINÉS

��Barrés a-t-il vraiment pu croire, a-t-il pu supposer un instant, que ses théories en apparence si opportunes (et je prends ce mot dans son sens le plus urgent) de vertu si thé- rapeutique pour notre pays délabré, si savantes assurément à galvaniser les moyennes intelligences de nombreux vieux adolescents — qu'elles trouveraient encore, ces théories, quelque crédit avant trente ans ? Et ne comprend-il pas que ses théories s'exténuent précisément en redonnant vigueur à la France ; car il n'est pas d'un peuple bien por- tant, ni d'un esprit gaillard de demeurer les yeux fichés au sol, en ayant soin de n'y reconnaître que des tombes; de sorte que peut-être, et je veux le croire, le remède sauvera le pays ; mais, sitôt sauvé, le pays prendra le remède en dégoût.

LES AMITIÉS FRANÇAISES

Heureusement pour lui, dans ses livres il ne conclut point tant, qu'on ne conclut pour lui. Il reste, dans ses livres, de la question sans réponse et c'est ce qu'on y trouve de meilleur. Malheur aux livres qui concluent ; ce sont ceux qui d'abord satisfont le plus le public ; mais au bout de vingt ans la conclusion écrase le livre.

Il y a des « pensées de circonstance » qui valent ce que valent les « lois de circonstance ».

Ce n'est nia leur style, ni à leur naturel pathétique, ni à leur nouveauté psychologique que les écrits de Rousseau durent leur premier succès, mais bien précisément à ce qu'il y avait de plus captieux et de plus faux dans leurs , théories : excellence du naturel, retour à la nature, précel- lence de la musique italienne, etc ; et même certains

�� �