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LES REVUES ^ 255

reste, j'ai tiré grand profit, à ma façon, de toutes ces histoires. Voilà ce que c'est que de savoir regarder et retenir, tout jeune. Mon père lui- même m'a été d'un grand exemple, Dieu sait s'il s'en doutait peu !..'...

J'ai tiré également un grand profit de son habitude de coucher avec ses bonnes, d'installer chez lui la première venue, une partie une autre la remplaçant aussitôt. Là aussi, d'ailleurs, il mettait la plus grande aisance, je le montrerai plus loin. Elle me ferait totalement défaut, et par caractère comme par goût, je n'ai jamais pu l'imiter.

��L'ENCRIER

L'Encrier ' de Roger Dévigne est une revue délicate et char- mante. Les contes s'y appellent : Ma mère l'Oye, ou le jeune homme aux ailes d'or, etlespoènies : Qui n attend la neige... Le Tisserand... Petits poèmes rustiques. Un même goût du vieillot, des enchantements, du naïf, -du travail de l'artisan, unit à Léon Baranger, à Jean Saint-Guy, au graveur Deslignères, Jean rOlagne qui écrit :

Abritons-nous, Fanchon, le picvert a crié. Vois : il pleut sur tes lèxres. Abritons-nous dessous le chaume décrié De Julot, grand chassetir de lièvres. Il chasse en contrebande Les gendarmes l'attendent...

— ParVe-je pas trop haut ? — Et Julot ne vient pas . . .

— T'aimè-je pas trop bas ? — ... On marche sur les eaux.

Les « amis des fées » ont pris le temps d'installer, à côté de leur table à écrire, une table à composer et une machine à imprimer : le numéro 12 de I'Encrier vient donc de paraître avec un assez sérieux retard. Roger Dévigne, dans un article d'un grand sens, y parle de l'art et du public.

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��I. 22, quai de Béthune, Paris.

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