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JAMES JOYCE

��Ce qui suit est le texte d'une conférence faite le 7 décembre dernier à la Maison des Amis des Litres, fe la donne ici telle que je l'ai rédigée, en indiquant, par des parenthèses, les passages qm la brièveté du temps dont je disposais ma obligé à sauter ou à résumer à la lecture. Telle quelle est elle peut donner de l'œuvre de fautes foyce une idée, sommaire sans doute, mais asseï exacte.

Depuis deux ou trois ans James Joyce a obtenu, parmi les gens de lettres de sa génération, une notoriété extraor- dinaire. Aucun critique ne s'est encore occupé de son œuvre et c'est à peine si la partie la plus lettrée du public anglais et américain commence à entendre parler de lui ; mais il n'y a pas d'exagération à dire que, parmi les gens du métier, son nom est aussi connu et ses ouvrages aussi dis- cutés que peuvent l'être, parmi les scientifiques, les noms et les théories de Freud ou de Einstein. Là, il est pour quelques-uns le plus grand des écrivains de langue anglaise actuellement vivants, l'égal de Sv^'ift, de Sterne et de Fiel- ding, et tous ceux qui ont lu son Portrait de l'Artiste dans sa feunesse s'accordent, même lorsqu'ils sont de tendances tout opposées à celles de Joyce, pour reconnaître l'impor- tance de cet ouvrage ; tandis que ceux qui ont pu lire les fragments d' Ulysse publiés dans une revue de New- York ea 19 19 et 1920 prévoient que la renommée et l'influence de James Joyce seront considérables. Cependant, si, d'autre part, vous allez demander à un Membre de la « Société

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