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FINALE DE SIEGFRIED ET LE LIMOUSIN 575

ment sont des prêtres de la sagesse. Avec quatre millions de brahmanes un pays est tranquille. Tous les excès sont commis en dehors de ce corps officiel, qui est en Allemagne le seul inintelligent et le seul dominateur... On apportait une liasse de télégrammes.

— Lis-les toi-même, dit-il, cela t'amusera. Je lus donc :

— Paris Rotonde. Offrons à nouveau tyran vœux les meilleurs. Retire couronne que Madeleine et Claire embras- ent front royal. — Bombay. Tagore refuse questure hono- raire nouveau Sénat bavarois. — Moscou. Ordonnons Zelten relâcher Docteur Lipp avec camarade. Cas refus, orûlerons chaque heure un dessin original de Poussin que Zelten passe pour aimer. — Berlin. Forces gouvernement sont à deux kilomètres Munich. Une seule bourgade, Mit- tenwald, ville des luthiers, a pris parti Zelten. — New- York. Tailleur Thomasini rappelle respectueusement petite dette Excellence Zelten.

On annonça le Docteur Krumper, sénateur de l'opposition.

— Où Favez-vous mis ? dit Zelten.

— Il est dans la Cour des Grottes, auprès du Puits de Persée.

— Quand je sonnerai, amenez-le par la salle Saint-George, la salle d'Hercule, la Caverne de Nacre et la salle Blanche... Tu ne peux t'imaginer, cher Jean, ce que j'ai dû pâlir sur le plan de la Résidence. Tous les dédales qu'un roi doit connaître à l'intérieur de sa royauté, je n'ai pu arriver à les connaître qu'à l'intérieur même du château. Aucun de ces politiciens ne veut être vu des autres, et tous veulent m'atteindre. Je suis une châtelaine obligée de recevoir à la fois tous ses amis brouillés entre eux.

On annonça Siegfried von Kleist.

— Il s'est déclaré contre moi, dit Zelten. Il se sent humi- lié, paraît-il, que la tragédie du pouvoir absolu se débatte dans une âme aussi enfantine que la mienne... Je ne vou- drais pas qu'il rencontrât Mueller, qui est dans la chambre

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