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Page:NRF 1909 11.djvu/26

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POÈMES

Une Lune à Jean Pellerin


Une lune : croissant doré
Le silence de la campagne...
Chante une voix qui s’accompagne
D’un violon énamouré.

Entends comme la voix se brise
Et comme l'instrument gémit !
La nuit attend, paisible et grise,
Ta souffrance, ô cœur endormi.

Souffre avec cette voix qui chante,
Cette douleur qui s’enfle et crois
— Tellement l’ombre est émouvante —
Que c’est la tienne cette voix.


La Cloche à ma petite Yette


Une pauvre cloche fêlée
Tinte faux dans le matin clair,
Et cette pauvre cloche a l’air
D’être, mon Dieu, si désolée !