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Page:NRF 1909 11.djvu/27

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Vous entendez comme elle bat !
Vous comprenez comme elle est triste !
Mais, mon Dieu, vous ne voulez pas
Arrêter l'élan qui persiste...

Longtemps... longtemps... le vent têtu
Faisait grincer dans les persiennes
Les lianes molles que retiennent
Des fils de fer noirs et tordus...



Impression à Madame Suzanne G.


<poem> Des lilas débordaient la grille Du jardin mal entretenu. Les grands arbres de l’avenue Bourgeonnaient au soleil d’avril. —

Les portes peintes des guinguettes — Au Beau Rivage, au Richelieu — Donnaient à ce coin de banlieue Un air jeune, aimable, coquet

Et la lumière artificielle Entrait par les volets ouverts Et dorlotait la plaine verte Sous l’azur un peu flou du ciel.

<poem>