Page:NRF 3.djvu/449

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

éloges 439

r en allée des voies prodigieuses, V invention des voûtes et des nefs

et la lumière alors, en de plus purs exploits féconde, inaugurait le blanc royaume oùfai mené peut-être un corps sans ombre...

(Je parle d'une haute condition, jadis, entre des hommes et leurs filles, et qui mâchaient de telle feuille.)

Alors, les hommes avaient

une bouche plus grave, les femmes avaient des bras plus lents ;

alors, de se nourrir comme nous de racines, de gran- des bêtes taciturnes s 1 ennoblissaient ;

et plus longues sur plus d'ombre se levaient les pau- pières...

{J'ai fait ce songe, il nous a consumés sans reliques.)

II

...Et les servantes de ma mère, grandes filles luisantes... Et nos paupières fabuleuses... O

clartés ! ô faveurs !

Appelant toute chose, je récitai quelle était grande, appelant toute bête, qu'elle était belle et bonne.

O mes plus grandes

fleurs voraces, parmi la feuille rouge, à dévorer tous mes plus beaux insectes verts !... Les bouquets au jardin sentaient le cimetière de famille. Et une très petite sœur était morte : j'avais eu, qui sent bon,