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456 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

rhythme... Mais si l'alexandrin contient une façon de vers-libre, pourquoi donc le quitter ? — Néan- moins ils excellent à montrer les effets curieux qu'on en tire, en l'allongeant soudain comme fait Verhaeren, en étouffant d'une muette non élidée telle sonorité centrale etc., etc. Us examinent ainsi chaque vers pris à part, du vers de 7 pieds au vers de 15 ; et trouvent toujours le mot juste pour désigner la qualité propre à chacun, selon la variété de ses coupes. Mais comme ces mètres ne se présentent pas isolément, que pour justifier leur union, il ne suffit pas dans le cas présent (nous verrons pourquoi tout à l'heure) d'invoquer l'exemple de La Fontaine, MM. Duhamel et Vildrac s'avisent de nous fournir tout un lot de lois rhythmiques " facultatives " et ils appuient d'exemples nombreux, tour à tour : la loi de constante rhythmique, la loi à' équilibre rhythmique, la loi de symétrie,

" L'ancienne poétique, écrivent-ils, alignait des corps numériquement égaux et les vers étaient entre eux dans le rapport d'unité â unité. On constate fréquemment dans la forme moderne que la cadence d'une strophe ou paragraphe poétique est due à la présence répétée dans chaque vers d'un corps numérique fixe, que l'on peut appe- ler constante rhythmique et qui bat la mesure dans la mélodie continue. Le vers libre à con- stante rhythmique est bien la première et la

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