Page:NRF 3.djvu/565

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

MAGNIFICAT[1]

MON âme magnifie le Seigneur.

Ô les longues rues amères autrefois et le temps où j’étais seul et un !

La marche dans Paris, cette longue rue qui descend vers Notre-Dame !

Alors comme le jeune athlète qui se dirige vers l’Ovale au milieu du groupe empressé de ses amis et de ses entraîneurs,

Et celui-ci lui parle à l’oreille et le bras qu’il abandonne, un autre rattache la bande qui lui serre les tendons,

Je marchais parmi les pieds précipités de mes dieux !

Moins de murmures dans la forêt à la Saint Jean d’été,

  1. Troisième des « Cinq Grandes Odes suivies d’un Processionnal pour saluer le Siècle nouveau » grand in-âf de 170 pages environ — en souscription dès maintenant à l’Occident, 17, rue Ebli y Paris.