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696 LA NOUVELLE RF'UE FRANÇAISE

parlant du Traité de V éducation des filles (p. 87) et ailleurs : " le quiétisme est une hérésie délicieuse " (p. 201) ou : "les commencements du quiétisme sont donc délicieux " (p. 209) et encore : " le Manuel de Piété... est un livre délicieux " (p. 257).

J'ai peu pratiqué Cherbuliez et j'avoue que j'avais gardé de mon enfance quelque prévention contre lui. Je ne connaissais pas le prince Vitale. C'est un très curieux livre, intéressant, pressant même par endroits — que je remercie M. Lemaître de m'avoir invité à lire. A l'abri de son approba- tion je m'en vais en copier quelques passages ; ils aideront sans doute à préciser la thèse que M. Lemaître esquissait :

Trop souvent la pensée religieuse de la Renaissance a été méconnue, ravalée, travestie. L'enivrement des sens, l'exaltation de la chair, le culte frivole de la forme, l'adoration profane de la beauté, le paganisme ressuscité, c'est sous ces traits qu'on a peint le siècle de Léon X. Eh quoi ! connaît-on le génie d'une époque, quand on n'en considère que les déviations et les excès ? Et quel principe n'a été altéré et faussé par les passions humaines ? Dans le platonisme chrétien des Ficin et des Pic, je reconnais l'épanouissement complet de l'idée catholique, qui a pris toute sa croissance.

Je ne nie pas que cela ne soit séduisant. Con- tinuons :

Les créations de Dieu comme les œuvres de l'homme

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