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��L'HOTESSE INCONNUE

��Enfermant lesyeux^jt revois

L'enclos plein de lumière, La haie en fleur, le petit bois, La ferme et la fermière.

HÉGÉSIPPE MORKAU.

��Tu nous versais le vin de ta vigne^ et ta main^ Par tranches nous coupait encore de ce pain. Le plus tendre de ceux dont ta huche était pleine^ Qui te restait depuis la dernière huitaine. Mais, certes, présenté d'un cœur si confiant. Que l'on n offrit jamais à ma faim apaisée Festin plus délicat ni plus fortifiant. Tu nous entretenais, à nous plaire empressée. Des hasards de l'année et des fruits à venir. Du rapport de ton champ, de la ville prochaine Ou tendait notre course, et de cette fontaine Vers qui nous entraînait un rapide désir. Et nous goûtions, touchés d'une douceur soudaine. L'humble et frugal asile au toit hospitalier Que ton charme aussitôt nous rendait familier ; La cuisine aux murs blancs sur la terre durcie ; Dans le noyer taillée et par les ans noircie. Ton armoire massive aux panneaux refermés ;

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