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l'otage 217

SYGNE. — S'ils n'étaient pas ceux que je crois, vous ne seriez pas ici.

GEORGES. — Mais qu'importent les Cham- bres à votre baron ?

SYGNE. — Le possible seul lui importe.

GEORGES. — Ce serviteur du tyran, est-ce lui qui mesure le Roi ?

SYGNE. — Tout ce qui est d'un homme seul, l'Empereur vient de l'épuiser pour toujours.

GEORGES. — Adieu donc, ô Roi que j'ai servi, image de Dieu !

Le Roi pas plus que Dieu n'acceptant de limi- tation que sa propre essence.

Tout homme dès sa naissance recevait le mo- narque au dessus de lui éternellement à sa place par lui-même.

Afin qu'il apprit aussitôt que nul n'existe pour lui seul, mais pour un autre, et qu'il eût ce chef inné.

Et maintenant, O Roi, à cette conclusion de ma vie.

De cette main qui a combattu pour toi, c'est moi qui m'en vais signer ta déchéance.

SYGNE. — Réjouis-toi parce que tes yeux vont voir ce que ton cœur désirait.

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