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pour lui^ un objet d’étude : c’est un artiste et dont la virtuosité reste modeste^ respectueuse des trouvailles encore possibles. Maurice goûte particulièrement sa conversation.

Maurice, étendu paresseusement sur la fauteuil, le serviette au cou. — Enfin.

Monsieur Foucart. — Pourquoi dites-vous : "Enfin!" monsieur Maurice ?

Maurice. — Parce que, mon cher monsieur Foucart, voici peut-être la première fois que j’ai le temps de m’asseoir chez vous, tranquillement, sans le souci de l’heure qui presse. Je n’ai rien à faire.

Monsieur Foucart. — Ah ! vraiment, monsieur Maurice, ça me fait plaisir. Car enfin, moi, je n’avais presque aucun agrément à vous raser. Toujours en coup de vent, toujours l’épée dans les reins, et alors qu’est-ce qui se passe ? le savon n’a pas le temps d’imprégner l’épiderme, et même avec nos meilleurs lames, j’arrive à vous faire mal, et vous vous plaignez, comme de juste... Et, comme ça, vous n’avez jamais pu vous douter de ce que je sais faire... Tenez, pour commencer, je vous mets la mousse, té !

Il barbouille Maurice. Entre M. Brun, qui accroche à une patère son casque colonial. Salutations méridionales, souhaits de santé et de longue vie. M. Foucart appelle le petit Barthélémy, son aide, qui accourt, s’empresse autour de M. Brun.

Monsieur Foucart, à Maurice. — Mon confrère du Cours jouit d’un bien plus bel établissement que le mien.