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LA MÈRE ET l'eNFANT 20I

vit en plein drame, avec Berthe Méténier et Bubu de Montparnasse ; il a hâte de se débarrasser de la Mère et r Enfant et songe à écourter le livre. Cependant il s'ob- stine au travail, et pendant tout l'été de 1899, qui fut l'époque la plus amère et la plus héroïque de sa vie, il écrit lentement, péniblement et par fragments de quelques lignes le chapitre VI de l'édition majeure, puis, d'un seul coup, pendant le mois de vacances qu'il prend à Cérilly, le long chapitre qui termine l'ouvrage, chapitre tout plein d'une acre odeur de terroir, et de ce " bonheur digne et noir " qu'il ne pouvait sentir et goûter qu'après s'être colleté avec la vie. Le 27 septembre, il écrit à Van de Putte que son roman est fini. ^

Ce roman, c'est le manuscrit qui est entre les mains de Francis Jourdain. Il comprend tout le texte de l'édi- tion majeure de la Nouvelle Revue française^ plus deux chapitres liminaires dont le premier est perdu. En tête du chapitre III, Philippe a écrit de sa main la mention : Chapitre premier^ indiquant nettement par là qu'il enten- dait sacrifier les chapitres I et II. Le chapitre III de l'édi- tion majeure correspond aux chapitres III et IV (ancien- nement V et VI) du manuscrit. L'éditeur les a réunis sans doute parce que le chapitre III était très court ; mais la numération des chapitres suivants s'en trouve modifiée. Voici, pour la clarté de ce qui va suivre, un tableau qui indique la concordance du manuscrit et des deux éditions récentes de la Mère et l'Enfant : ' id., p. 603.

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