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seul moyen de vaincre cette résistance, c’était de se convertir au plus tôt. En pleine nuit, il courut trouver le P. Cardella, lui demandant de recevoir, sur-le-champ, son abjuration... Enfin, au printemps de 1864, Patmore rentre à Londres, converti et... fiancé. Il venait préparer ses enfants à recevoir une seconde mère.

Sa fiancée était M"^ Marianne Caroline Byles, fille unique et héritière d’un riche propriétaire de Gloucestershire, et qui avait alors quarante-deux ans (un an de plus que Patmore). Elle s’était convertie en 1853 sous l’influence de Manning qu’elle avait longtemps connu et fréquenté quand il était encore vicaire dans l’église d’Angleterre.^ En 1864, elle se trouvait à Rome avec une cousine qui lui servait de dame de compagnie. Patmore la rencontra et vit en elle " le pur rayonnement de la sainteté catholique." Il la croyait sans fortune, et, en apprenant qu’elle était au contraire fort riche, il renonça à l’épouser. Des amis s’entremirent, et ils furent mariés, par Manning, le 18 Juillet 1864, à Sainte-Marie-des-Anges, Westmoreland Road, Bayswater. Ils devaient rester seize ans unis.

" Mary " Patmore fut une femme plus effacée encore et plus difficile à connaître qu’Emily Patmore. Elle était si réservée que sa présence jetait toujours une gêne sur les amis et les visiteurs de son mari. Seul, le vieux Bryan Waller Procter (Barry Cornwall) en raison de sa vieillesse et de sa drôlerie, paraît avoir fait quelque progrès dans l’affection de cette femme pieuse et modeste, tout entière dévouée à son mari et aux enfants de son mari (elle ne lui en donna pas).

’ Manning se convertit en 1851.