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��POEMES

��AU JARDIN CLOS

Tu m^ écris : " Aujourd'hui nous avons un gai soleit

Qui réjouit les yeux et Pâme,

Cela fait du bien depuis si longtemps

Que nous ne voyions que du noir. "

Et tu ni' écris : " Les soirées sont interminables^

Nous les passons au coin du feu, en lisant,

Parfois nous interrompons la lecture

Pour parler de nos chers enfants

Et nous disons : pourvu qu'ils réussissent !

Le temps s'écoule ainsi plus vite. "

Oh ! m'ère, le rayonnement calme de ton amour Au clos jardin de mon enfance pensive. Comme en un bassin de paresse et de bonheur !

Une ingénue lumière choie-t-elle encor les choses, Les feuilles du figuier qui font de l'ombre sur le mur. Les colombes qui boivent au creux de la margelle chaude Du puits qui donne l'eau pour abreuver les fleurs ?

Que ne puis-je pousser la chancelante porte. Entrer, et bercer mon cœur endolori Au clair giron du grand silence de midi. Oh rôdent des bourdons d'or comme des cloches !

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