Page:NRF 6.djvu/722

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

7l6 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

blessiez l'un ou l'autre à l'endroit sensible. On ne peut pas dans ces occasions se fier aux apparences, même les plus spécieuses. Elles peuvent être et sont souvent contraires à l'état réel des choses comme cela arrive entre maris et femmes, entre parents et enfants, entre amis, etc. Avec les meil- leures intentions du monde, on peut blesser désagréablement.

{Lettre CXXXV — 29 octobre 1748).

Gardez-vous bien de répéter dans une com- pagnie ce que vous avez entendu dans une autre. Des choses qui vous paraissent indifférentes peu- vent, en circulant, avoir de plus graves consé- quences que vous ne pourriez l'imaginer. Il y a dans la conversation une confiance générale et tacite qui oblige chacun à n'en rien répéter, quoi qu'on ne se soit pas engagé au secret.

{Ibidem).

Vous trouverez dans chaque groupe deux figures principales, savoir : la belle dame et le beau monsieur, qui donnent en rois absolus la loi au reste de la compagnie pour ce qui regarde l'esprit, le langage, la mode et le goût. Ces deux person- nages ont toujours entre eux une liaison obligée, qui peut, du moins pour le présent, aller jusqu'au tendre. La Dame regarde son empire comme fondé sur le droit divin de la Beauté, et c'est un droit

�� �