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CONSEILS A MON FILS 74I

presqu'un plaisir et adoucira, autant qu'il est pos- sible, le sentiment mortifiant de l'infériorité.

{Lettre CCXIII — V' mars 1751).

Il y a des gens q ui ne peuvent prendre sur eux d*être coulants et civils envers ceux qui sont leurs rivaux, leurs compétiteurs ou leurs opposants, quoique, sans ces circonstances accidentelles, ils fussent disposés à les aimer et à les estimer. Ils leur témoignent de la froideur, de la rudesse en compagnie, courent après leurs moindres fautes pour les exposer, et se font ainsi des ennemis irré- conciliables de ceux qui n'étaient que des adver- saires fortuits. C'est un désavantage excessif que la mauvaise humeur dans les affaires où l'on ne peut réussir sans politique et sans jugement.

{Ibidem).

Je vous ai écrit dans une de mes lettres précé- dentes que j'avais présenté à la Chambre des Lords un bill pour corriger et réformer notre calendrier julien et pour adopter le grégorien. Je vais vous rendre compte tout au long de cette affaire, cela donnera lieu à des réflexions qui, je l'espère, vous profiteront et que je crains que vous n'ayez pas encore faites.

Il était notoire que le calendrier julien était erroné et qu'il avait surchargé l'année solaire de onze jours de trop. Le pape Grégoire XIII corri-

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