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l'annonce faite a marie 349

LE MAIRE DE CHEVOCHE. — Voilà. Le Roi peut venir.

UN OUVRIER. — I peut venir à et' heure. Nous ons bin fait not* part.

LE MAIRE DE CHEVOCHE, regardant avec satisfaction. — C'est moult beau ! Aussi que tout le monde s'y est mis, tant qu'y en a, les hommes, les femmes et les tiots enfants,

Et que c'était la plus sale partie avec toutes ces mauvaisetés et ces éronces, et le marais.

C'est pas les malins de Bruyères qui nous ont fait la barbe.

UN OUVRIER. — C'est leut' chemin qu'en a, de la barbe, et des dents 'core avec tous ces chicots, qu'is ont laissés !

(Ils rient)

L'APPRENTI, pèdantesquement d'une voix afreusement aigre et glapissante. —

Vox c/amantis in déserta : Parate vias Domini et erunt prava in directa et aspera in vias planas.

— C'est vrai que vous avez bien travaillé. Je vous félicite, bonnes gens. C'est comme le chemin de la Fête-Dieu.

(Montrant les Géants). Et quelles sont. Mes- sieurs, ces deux belles et révérendes personnes ?

UN OUVRIER. — Sont-i pas bin beaux } C'est l'pé Vincent, le vieil ivrogne, qu' les a faits.

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