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360 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

au milieu d'un immense halo éclaire une hutte toute couverte de bruyères et de sable blanc. Des pierres monstrueuses^ des grès aux formes fantastiques s en détachent. Ils ressemblent aux bêtes des âges fossiles^ à des monuments inexplicables^ à des idoles ayant mal poussé leurs têtes et leurs membres. Et la Lépreuse conduit M ARA h la caverne qu elle habite^ une espèce de couloir bas oh. Von ne peut se tenir qu assis : ' le fond est fermé sauf une ouverture pour la fumée.

SCÈNE III

VIOLAINE. — Qui est ici,

Qui n'a pas craint d'unir ses pas à ceux de la Lépreuse ?

Et sachez que son voisinage est un danger et son haleine pernicieuse.

MARA. — C'est moi, Violaine.

VIOLAINE. — O voix depuis longtemps in- entendue ! Est-ce vous, ma mère ?

MARA. — C'est moi, Violaine.

VIOLAINE. — C'est votre voix et une autre. Laissez-moi allumer ce feu, car il fait très froid. Et cette torche aussi.

{Elle allume un feu de tourbe et de bruyère^ au moyen de braises con- servies dans un pot, puis la torche^

MARA. — C'est moi, Violaine. Mara, ta soeur,

VIOLAINE. — Chère sœur, salut 1 Que c'est bien d'être venue ! Mais ne me crains-tu point }

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