l'annonce faite a marie 375
MARA. — Je n'entends rien.
VIOLAINE. — Ce sont les cloches de Noël, les cloches qui nous annoncent la messe de Minuit !
O Mara, un petit enfant nous est né !
MARA. — Rends-moi donc le mien.
{Trompettes dans V éloignemeni)
VIOLAINE. — Qu'est cela .?
MARA. — C'est le Roi qui va-t-à Rheims. N'as-tu point entendu de cette route que les paysans taillaient tout au travers de la forêt }
(Et cela fait aussi du bois pour eux.)
C'est une petite pastourelle qui le conduit par le milieu de la France
A Rheims pour qu'il s'y fasse sacrer.
VIOLAINE. — Loué soit Dieu qui fait ces grandes choses !
{L.es cloches de nouveau^ très claires)
MARA. — Comme les cloches sonnent le Gloria ! Le vent porte sur nous. Il y a trois vil- lages à la fois qui sonnent.
VIOLAINE. — Prions avec tout l'univers ! Tu n'as pas froid, Mara .
MARA. — Je n'ai froid qu'au cœur.
VIOLAINE. — Prions. Voici longtemps que nous n'avons fait Noël ensemble.
�� �