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Page:NRF 7.djvu/78

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72 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

LA MERE. — Après ? que sais-tu pour sûr s'il l'aime ? — Notre compère, maître Pierre,

(Pourquoi est-il resté à l'écart cette fois-ci sans voir personne ?)

Tu l'as vu l'an dernier quand il est venu.

Et de quel air il la regardait pendant qu'elle nous servait. — Certainement il n'a pas de terre, mais il gagne bien de l'argent.

— Et elle, pendant qu'il parlait.

Comme elle l'écoutait, les yeux tout grands comme une innocente.

Oubliant de verser à boire, en sorte que j'ai dû me mettre en colère !

— Et Mara, tu la connais! Tu sais comme elle est buttée !

Si elle a idée, donc,

Qu'elle épouse Jacques, — hé là ! Elle est dure comme le fer.

Moi, je ne sais pas ! Peut-être qu'il vaudrait mieux

ANNE VERCORS. — Qu'est-ce que ces bêtises .

LA MÈRE. — C'est bien ! c'est bien ! On peut causer comme ça. Il ne faut pas te fâcher.

ANNE VERCORS. — Je le veux. Jacques épousera Violaine.

LA MERE. — Eh bien ! il l'épousera donc.

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