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l'annonce faite a marie 91

Héritière de mon nom en qui je vais être donné à un autre !

Violaine, quand tu auras un mari, ne méprise point l'amour de ton père.

Car tu ne peux pas rendre au père ce qu'il t'a donné, quand tu le voudrais.

Tout est égal entre les époux ; ce qu'ils igno- rent, ils l'acceptent l'un de l'autre dans la foi.

Voici la religion mutuelle, voici cette servitude par qui le sein de la femme se gonfle de lait !

Mais le père voit ses enfants hors de lui et connaît ce qui était en lui déposé. Connais, ma fille, ton père !

L'amour du Père

Ne demande point de retour et l'enfant n'a pas besoin qu'il le gagne ou le mérite ;

Comme il était avec lui avant le commencement, il demeure

Son bien et son héritage, son recours, son hon- neur, son titre, sa justification !

Mon âme ne se sépare point de cette âme que j'ai communiquée.

Ce que j'ai donné ne peut être rendu. Connais seulement que je suis, ô mon enfant, ton père !

Et aucun mâle ne m'est issu. Tout est une femme de ce que j'ai mis au monde,

Rien que cette chose en nous qui donne et qui est donnée.

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