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��LES PORTS

��Quand le désir ailé quitte ton âme lasse. Et que rien ne F émeut des univers connus, Conduis-la vers les ports mystérieux qu'enlace La palpitation muette des reflux.

Laisse-la accouder sa morne inquiétude Sur les câbles rugueux et les lourds cabestans ; Là, comme elle amarrés et pleins de solitude. Des vaisseaux rouleront sur leurs robustes flancs.

Qu'elle demeure, assise au bord de la mer ronde ; Quelle cherche, la-bas, Vimmobile horizon Tendu comme un fil bleu aux limites du monde Pour quun désir nouveau lui cache sa prison.

Quelle boive le sel et F odeur nostalgique Du goudron frais séchant sur les planches des bords. Et guette, entre Veau noire et le soleil oblique. Les retours empourprés des voiles dans les ports.

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