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��L'EPREUVE DE FLORENCE

��J'apprends que mon ami D... part pour Florence. Je n'en veux rien croire et lui en écris. — La chose est vraie ; déjà, il a pris à Nice le bateau de Gênes ; il n'y a plus à en douter. — Ne vous étonnez pas qu'il ait aussi longtemps tardé à entreprendre en Italie ce que vous nommez son pèlerinage, mais bien plutôt qu'il se décide, même si tard, à l'accomplir. Au fait, il ne part pas en pèlerin.

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Il ne faut pas tenir mon ami D... pour un barbare. Nul n'est plus 'arieux de tout ; nul ne met une coquetterie ^^c m affectée à vouloir tout sentir, tout aimer, te . comprendre. Mais quoi ! il aime trop la vie, pour ne pas préférer aux autres temps son temps — et il port - en avant ses pré- férences. Entier dans ses affections, absolu dans ses jugements et volontiers tranchant dans ses répliques, il se laisse entraîner souvent, à n'affir- mer, en face d'une pensée rivale, que l'aspect le plus agressif de la sienne : il l'a, au fond, plus

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