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à la chasse sur les bords de l’ameralikfjord.

à tuer quinze de ces gallinacés. Balto me rejoignit ensuite, et tous deux nous nous acheminâmes vers le campement.

Nous avions exploré les environs de Kasigiangiut et désirions maintenant changer de terrain.


grönlandaise de race pure (côte orientale).
(d’après une photographie prise par l’expédition holm et garde.)

Joël nous ayant dit que les rennes étaient très abondants du côté d’Iterdlak, nous partîmes de ce côté. Devant le campement la mer était calme, mais au delà de la pointe qui protégeait cette partie du fjord, la situation changea. Un vent violent tombait des montagnes et faisait fumer la surface de la mer. Notre long canot tombait lourdement dans les vagues et, en dépit de nos efforts, n’avançait guère. À chaque instant nous embarquions des paquets d’eau qui, en tombant, se congelaient immédiatement. Finalement nous dûmes battre en retraite : l’embarcation chargée de glaçons menaçait de couler bas.