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la norvège et l’union avec la suède

de prendre part à la discussion des affaires « ministérielles » (c’est-à-dire diplomatiques). » Cette note était jugée à bon droit offensante pour la Norvège.

Longtemps auparavant, deux « comités unionnels » avaient essayé de régler cette difficile question. Une proposition, présentée par un comité norvégien et suédois en 1844, avait été rejetée par le gouvernement suédois.

Un troisième « comité unionnel » très nombreux fut institué en 1890 et travailla pendant trois ans au règlement de la question litigieuse de la direction des Affaires étrangères et de celle de la représentation consulaire. Le résultat fut négatif. Le comité se divisa en fractions, deux norvégiennes et deux suédoises et il fut impossible d’arriver à un accord.

Toutes les négociations ouvertes par la Norvège pour obtenir l’égalité des deux royaumes dans la direction des Affaires étrangères ayant échoué par le fait d’une obstruction plus ou moins déguisée de la Suède, on envisagea en Norvège, de 1885 à 1890, la création d’un ministère des Affaires étrangères particulier correspondant à celui de la Suède. D’après reprogramme, les affaires norvégiennes seraient traitées par le ministre des Affaires étrangères de Norvège, les affaires suédoises par celui de Suède et les affaires communes des deux pays par les deux ministres réunis. Mais cette idée n’est pas entrée dans la politique pratique. Ses partisans ont reconnu que moins les