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la question des consulats

temps, dans un discours public, que ce n’était pas à la fin de l’année dernière qu’il devint évident pour ceux qui étaient au courant de la situation en Suède, que les négociations échoueraient, mais que cela était considéré par eux comme inévitable dès le printemps précédent.

Cela est si vrai que le ministre des Affaires étrangères, M. Lagerheim, qui, jusqu’alors, avait mené d’une manière si heureuse les négociations avec la Norvège, laissa comprendre à ce moment à certaines personnes qu’il valait peut-être autant qu’il se retirât immédiatement. « Je puis ajouter, dit M. Adolf Hedin, que le projet absolument définitif qu’il avait préparé, n’a été soumis à aucun examen. » La preuve en est que déjà au printemps, il avait été décidé par M. Boström que les négociations seraient réduites à néant ; c’est ce qui obligea M. Lagerheim à démissionner. « Mais, continue M. Adolf Hedin, cela ne diminue pas les mérites du ministre des Affaires étrangères qui s’est retiré, et cela ne diminue pas non plus les mérites des membres du ministère norvégien avec lesquels il entretint ces négociations sans aucun doute bien difficiles. C’est à eux que revient la gloire d’avoir mené les négociations au point où elles en étaient arrivées. Et d’après tout ce que j’en sais, ce qui restait à accomplir, semblait infiniment simple en comparaison des difficultés que l’on avait surmontées. »

Tel est le jugement que porte sur M. Boström, et sur sa façon d’interrompre les négociations, l’éminent parlementaire suédois, de l’avis de