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la norvège et l’union avec la suède

tous, l’homme politique le plus habile de la Suède.

Quand M. Boström, il y a peu de temps, fut obligé de donner sa démission, le principal organe du parti de la première Chambre en Suède, le « Nya Dagligt Allehanda », publia, le 9 avril 1905, un article sur M. Boström qui donne une très juste idée de l’opinion suédoise dans ce groupe. Il y est dit, entre autres : « M. Bostrôm et ses collègues firent ressortir la corrélation indissoluble qui lie la question des consulats à celle de la direction des Affaires étrangères. La faute et la méprise qu’il commit furent de se laisser un moment déterminer par les Norvégiens à faire dévier son point de vue primitif ; c’est ce qu’exprimait le communiqué de mars 1903. Mais il répara essentiellement sa faute en reprenant, à temps, et avant qu’il fût trop tard, son ancien point de vue, le seul qui soit exact. Les Norvégiens ayant refusé de traiter la question de la direction des Affaires étrangères conjointement avec la question des consulats[1], il en résulta que M. Boström fut nécessairement amené — malgré l’excessive indignation des Norvégiens — à exiger la subordination des consuls spé-

  1. Dans l’entente provisoire du 24 mars 1908, il avait été établi et reconnu par les deux gouvernements, comme base formelle des négociations, que celles-ci ne concerneraient que l’organisation du service consulaire, et que la question de la direction des Affaires étrangères serait tenue à l’écart, comme n’étant pas encore mûre pour être résolue.