Page:Nau - Force ennemie.djvu/177

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affection pour un parent qui ne leur fait pas honneur.

Après les avoir accompagnés, le Docteur revient dans ma chambre. Tout d’abord il ne dit rien ; il hoche la tête d’un air préoccupé, a une moue un peu dégoûtée, semble réfléchir profondément, — puis il me demande « à brûle… gilet » :

— M. et Mme Roffieux sont les seuls parents qui vous restent ?

— Non, j’ai un frère qui habite Paris… quelquefois !

— Ah ! très bien ! Mais pourquoi ne m’avoir pas dit cela plus tôt ? C’est avec lui que j’aurais dû m’entendre, — et non avec des cousins ! Donnez-moi son adresse, je vais lui écrire, — et ayez bon espoir !

Oui, j’aurai bon espoir : malheureusement, — comme je le dis au brave docteur, mon frère voyage assez souvent, avec ou sans sa femme,… en Égypte ou dans l’Inde. Est-il chez lui, — à Esneh — ou à Madoura ? Quand recevra-t-il la lettre du père Froin !…

… Et sans la confidence ou le mensonge (?) de Raoula, je serais certainement à la veille d’être libre !…

Je passe une assez triste soirée, un peu distrait par Léonard qui me raconte les amours d’une infirmière invraisemblablement éprise de Bid’homme, — ce joli cœur ! —

… mais tourmenté par Kmôhoûn qui, mainte-