Page:Nau - Force ennemie.djvu/188

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d’horreur ! Je me retiens tout juste de crier. Je viens d’apercevoir, dans la muraille, un guichet pareil à celui qui donne dans ma chambre !

Je savais bien que Célestine était la gardienne de ma « princesse » mais, — imbécilement — je ne pouvais me figurer qu’elle couchât aussi près d’Irène que Léonard de moi. Cela m’eût paru une profanation ! Le sommeil pur et les rêves bleus de l’Exquise à côté des ronflements d’ivrognesse et des cauchemars obscènes de l’érotique Bouffard !

Rien qu’une cloison entre la Péri et la grosse polissonne !

C’est à quelques mètres d’Irène que je me suis « distingué » d’une si triste façon ! Oh ! si j’avais le bonheur de me tromper ! Si, par suite d’une combinaison invraisemblable et providentielle, il était possible que la buveuse de sicasse ne veillât sur ma « princesse » que dans la journée et se retirât loin d’elle pour la nuit ! Si la pièce voisine n’était qu’une autre cellule d’infirmière, quel soulagement j’éprouverais ! Je sais que c’est fou, mais je veux voir, voir à toute force, j’en oublie Kmôhoûn et… j’ouvre tout doucement le guichet…

Atrocité ! C’est Irène qui est là, tout près ! J’étais, non pas à quelques mètres, mais à quelques centimètres d’elle !…

Une bien autre terreur m’envahit quand le Tkoukrien épouvantablement surexcité râle en moi, — à la lettre :

— Oh ! c’est celle-là que je veux ! Et toi aussi, tu