Page:Nau - Force ennemie.djvu/234

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splendide, celle — rose et brune — d’Irène, j’admets la blancheur comme un élément de beauté inférieure, la blancheur chaude, j’entends, relevée de noirs luisants et de roses sombres, lilacés. Oublierais-je qu’il y a de radieuses blondes ? Non, — mais…

Aricie est délicatement soigneuse de sa personne qu’elle sait livrer toute en un espace de temps incroyablement court. Pas de demi-mesures avec elle ; pas d’étoffes gênantes — et c’est tout juste si l’on craint les surprises auprès d’une femme qui se dévêt et se revêt aussi prestement. C’est prodigieux ! Un vrai talent, — et rare ! Et je parie qu’en cas de danger elle saurait disparaître lestement, se faire une cachette du premier coin venu, en dépit de ses dimensions, … très raisonnables, au bout du compte.

Admettons que cette belle ardeur ne se soit pas allumée au début, « en les plus purs foyers amoureux ». Quand je l’ai, pour la première fois « intéressée », elle m’a vu sous un jour trop avantageux pour que je l’accuse d’avoir jamais passé par la période de la passion platonique. Mais aussi quelle femme aurait jamais pu s’éprendre de moi pour des motifs sentimentaux ? C’eût été de l’aberration ! Je ne conçois pas une Elvire soupirant chastement devant tel pavillon du Jardin des Plantes où quelques-uns de mes pareils déploient leurs grâces trop agiles. Et encore ceux-là ont quatre mains, — ce qui serait une excuse au besoin. — En tout cas elle