Page:Nau - Force ennemie.djvu/58

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dans des allées que d’autres que moi. — (des jardiniers (!!) —) dessinèrent et — le reste du temps — de faire le Jacques, suivant l’aimable expression d’une vieille dame fort distinguée, qui fut l’amie de ma grand’mère et qui avait connu Mme  de Genlis !… Oh ! si je la repince, ma légitime, je me « repaîtrai » de ses paupières et de ses narines sans le plus léger soupçon de vinaigrette ! Mais c’est elle qui me repincera, la sombre gredine ! Je vous quitte. Je n’en puis plus, je ne veux pas songer davantage à mon amère infortune conjugale !

— Et il ne parle guère que de ça ! ricane Léonard. Il y en a d’autres que lui comme ça, du reste !

Un grogrement d’ours me fait tressauter ; Mabire a lâché ses barreaux de fenêtre et se dandine devant nous. Il me regarde bien en face, me met une main sur chaque épaule et reprend sa petite danse en poussant deux ou trois horribles rauquements. Mais après cela, c’est d’une voix assez douce, au timbre triste qu’il me dit, en pleurnichant un peu :

— Lugubre spectacle, hein ? Pauvres gens parmi lesquels on a dureté me condamner vivre ! Beaucoup tourmentés, diabolique idée fixe que vous avez remarquée chez Loiseleur, ancien ami à moi. Me reconnaît plus à présent ; mais très intimes tous les deux à Saint-Valéry ; moi officier ministériel, lui emploi des Ponts-et-Chaussées. Pauvres gens !