Page:Nau - Force ennemie.djvu/68

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bien la dernière. Après cela, il n’y a plus que la cellule pour les « tout à fait butés » ou « merlancoliques à mélomanie de suixide », — les « alités » de l’infirmerie et le « quartier des agités » dans le « troisième bâtiment ». Ceux de cette cour d’où nous sortons, ils ont des crises à tous les moments (il y en a de la maladie noire, par ici ! — et en grand !) Ils étaient à la rigolade tout à l’heure mais ’faudra pas les voir ce soir !… Les cellules, ça c’est pas « de spectacle » ! Vous comprenez ; les gardiens ont consigne de laisser approcher que les médecins : ça dérangerait leur « guette », est-ce pas donc ? — des gens qui viendraient flâner par là, histoire de curiosité. Faut pas de distraction ! — Chacun d’euze est assis dans un petit couloir juste assez large pour fourrer une chaise, — entre deux guichets grillés par où qu’ils surveillent deux cellules. C’est un sacré métier. Je l’ai fait six mois et j’en ai encore des grégissements dans l’estomac toute la journée, les fois que j’en ai rêvé la nuit : — Les agités, — on m’a commandé de vous y mener, mais j’aime mieux vous en montrer que deux qui sont putôt rigolos, pass’que les autres !… Ce serait pas charitable de ma part de vous les faire voir : y a de quoi « foller » du coup — pour un homme egzité. J’aurai toujours obéi à l’ordre et je vous aurai pas causé de mal. Nous passerons par les « terrains » en y allant.

Dans un nouveau corridor nous rencontrons deux