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qu’abréger les dernières minutes d’une vie impossible à conserver, sont encore extrêmement coupables. L’on ne peut trop le répéter, le premier des devoirs des hommes est de prolonger la vie des hommes. L’assassin ne fait souvent que hâter la mort de quelques heures.

C’est donc pour éviter cette barbare méprise qui confond la mort commencée avec la mort complette, que nous voudrions faire adopter un règlement populaire qui pût s’accorder avec les principes de la raison & de l’humanité.

Nous allons faire connoître les motifs de ce règlement, & en développer les détails, avant de le tracer plus briévement.

Il est essentiel de laisser le mort dans son lit, la tête médiocrement élevée, de ne le gêner par aucune ligature au cou ni ailleurs, de lui découvrir le visage, & de ne fermer aucune ouverture naturelle. Les usages contraires achèvent nécessairement la mort commencée.

Après douze heures, le corps peut être