Page:Nelson - Adresse de la Confédération des six comtés au peuple du Canada, La Minerve, 2 nov 1837.djvu/13

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

grands sacrifices à faire doivent être en proportion de l’objet glorieux que l’on a en vue d’accomplir, et que les inconvénients personnels qui seront la conséquence en faveur de la bonne cause doivent être endurés non seulement avec bonne volonté mais aussi avec fermeté.

Concitoyens ! Confrères d’une affliction commune ! Vous tous, de quelque origine, langue ou religion que vous soyez, à qui des lois égales et les droits de l’homme sont chers ; dont les cœurs ont palpité d’indignation à la vue des insultes innombrables que votre commune patrie a eu à essuyer, et qui si souvent avez éprouvé une juste alarme, en roulant dans vos esprits le sombre avenir que la maladministration et la corruption promettent à cette province et à votre postérité ; au nom de cette patrie et de la génération qui s’élève, n’ayant plus d’espoir que sur vous, nous vous sollicitions de prendre, au moyen d’une organisation systématique dans vos paroisses et vos townships respectifs, cette attitude qui peut seule vous attirer le respect pour vous même, et le succès de vos demandes. Que des comités de vigilance entrent tout à la fois en opération active dans tous vos voisinages respectifs. Retirant votre confiance à l’administration actuelle et à tous ceux qui seraient assez bas pour accepter d’elle aucune charge, assemblez-vous incontinent dans vos paroisses et élisez des magistrats pacificateurs, à l’exemple de vos frères réformistes