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LE DOCTORAT IMPROMPTU


un embonpoint frais et vermeil ; sa tête ronde, moutonne, ornée d’une forêt de cheveux du plus joli blond, n’aurait pas mal été sur les épaules d’une grosse dondon de la basse classe du peuple. Claudin (c’est ainsi qu’on le nommait), simple, sot, pourtant babillard, était familier et si dominé par l’intérêt et l’appétit, que, pour le moindre argent, ou pour quelque friandise, on pouvait exiger de lui les choses les plus déraisonnables. Tous nos pédagogues, tous nos humanistes, philosophes, et, bien entendu, M. Cudard aussi, faisaient grand cas du ma-

    moins celui d’une confiance naïve qui peut mériter aussi bien l’indulgence du lecteur. D’ailleurs, tout ce que va raconter le petit vicomte est de nature à fournir de sérieuses réflexions aux parents qui confient leurs enfants à l’éducation vicieuse de certains colléges. En considération du but moral que nous avons cru démêler à travers l’incongruité de ces détails épisodiques, toutes réflexions faites, nous avons pris le parti de ne rien retrancher. On conviendra sans doute qu’en fait d’érotisme, les bornes entre le bon et le mauvais goût ne sont point encore fixées ?