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LE DOCTORAT IMPROMPTU

ble, mais qu’à force de questions et de réponses, je fus enfin en état de supposer praticable. Je ne te cacherai pas, ma bonne amie (c’est toujours l’écolier qui parle, et tu nous écoutes, Juliette ?), je ne te cacherai pas qu’il s’était passé parfois, entre l’obligeant Claudin et moi, fort complaisant aussi, de légères scènes de polissonneries réciproques ; mais, en honneur, j’étais à mille lieues de l’infamie de Cudard ; jusqu’à cet instant, je n’en avais pas eu la moindre idée. Claudin venait de m’expliquer tout cela de la manière la moins équivoque. Pour un écu de plus il ne tint qu’à moi de passer des connaissances de la théorie à celles de la pratique. Mais, soit pudeur, soit dignité, soit aussi la crainte d’être trahi auprès de Cudard, je refusai net les bontés qui m’étaient offertes.

« Cependant ces singulières ouvertures m’avaient frappé : des images imparfaites se retraçaient sans cesse à ma vive imagination ; un désir curieux m’obsédait…