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LES APHRODITES

Elle lui prend la tête avec un emportement badin, le baise et lui porte ses charmants tétons à la bouche : il en dévore amoureusement les fraises durcies par le désir. En même temps elle se délecte à promener une main électrique le long du râble le plus moelleusement profilé.

La Marquise. Comme il est fait, ce démon-là ! (Passant ailleurs, elle le trouve dans le plus bel état possible.) Mais je ne suis pas encore assez vengée !

Au même instant elle se remet le vigoureux boute-joie, à qui cet impromptu lascif a donné un surcroît d’ardeur… Ils s’unissent Jouissons (dit encore la marquise) ! le temps est à nous !

Limecœur (s’agitant sans pétulance). — Et tu seras assez cruelle pour ne pas rendre tout moi-même heureux ? mes yeux seuls seront privés de la jouissance de mille beautés ?

La Marquise. — Ah ! garde-toi bien de me presser sur cet article,… l’illusion est mère du bonheur. Si tu venais à voir mon horrible visage ! (Elle suspend un moment ses mouvements ; Limecœur redouble les siens.)