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merik et l’étudiaient avec un soin, dont leurs leçons auraient eu souvent bien plus besoin, Les boutiques étaient minutieusement passées en revue et comparées à celles de l’an passé.

Voici d’abord les boutiques de confiseurs, étalant des sucreries de toute espèce, berlingots, sucre d’orge, de pomme, « papillottes », que sais-je ? C’était la première station et l’on succombait à la tentation. Il faut bien dire aussi que cette promenade quotidienne doublait de jouissance avec un suçon quelconque en bouche. Puis venaient, à la file, les nombreuses boutiques, pleines d’accessoires de toute sorte, destinés à garnir les sapins, bonshommes en sucre, noix dorées ou argentées, cornets à surprises, bougies de toutes couleurs, pinces de toutes espèces pour les fixer sur les branches, anges de toutes dimensions habillés de fines feuilles d’or, scintillant au moindre mouvement et tenant entre leurs mains écartées une banderole, portant en lettres d’or le beau verset de Noël : « Gloire soit à Dieu au plus haut des cieux paix