Page:Nerval - Élégies nationales et Satires politiques, 1827.djvu/111

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M. DENTSCOURT.

Nous en verrons encore.
Les aînés n’étaient plus : Monseigneur les restaure.
Ah ! messieurs les cadets, tremblez, vous n’aurez rien !
Mais plutôt, soyez gais, car c’est pour votre bien ;
Le monde a, voyez-vous, un attrait bien perfide ;
Mais la religion vous prend sous son égide.
Vous avez faim ? L’église engraisse ses enfans.
Vous n’avez point d’asile ? Allez dans les couvens ;
C’est là que vous pourrez mener vie agréable,
Prier le ciel pour nous qui nous donnons au diable…


LE CADET.

Comment, mon frère aîné ? voici bien du nouveau !


M. DENTSCOURT.

Oui, pourquoi t’étonner d’un projet aussi beau ?
Il prendra : tu verras si ma nouvelle est fausse ;
Monseigneur l’a fait cuire, et j’en ai fait la sauce ;
Le dîner, qu’aux ventrus nous offrons aujourd’hui
À notre noble cause assure leur appui :
Oh ! nous avons compris les besoins de l’époque !


LE CADET.

On rira, c’est absurde.